Crysis Remastered tout droit sorti des studios Crytek depuis le 18 septembre 2020 est la reprise du classique Crysis premier du nom qui a vu le jour en 2007.
Attendu par de nombreux joueurs avec comme principale mise en avant ses graphismes s’annonçant exceptionnels, il veut toucher en priorité la corde sensible des anciens joueurs souhaitant se replonger dans l’univers de Crysis et offre un point d’entrée particulièrement accessible aux joueurs n’ayant pas encore essayé celui-ci.
Un jeu qui ne se veut pas apparemment si différent de son original si l’on omet les différents remaniements graphiques dont il fait part et nous allons découvrir plus en profondeur tout ceci dans ce test ! On ne refait pas les classiques.
Crysis Remastered ne nous sert pas une histoire bien différente de ce qu’elle avait été autrefois
D’une mission de sauvetage à la recherche de chercheurs en plein archipel nord-coréen, nous entrons en conflit dans ce qui s’apparente à une guerre contre des aliens.
Vous incarnerez donc Nomad, un des membres de l’équipe Raptor, qui se voit donc parachuté sur une île nord-coréenne afin de sauver une équipe archéologique et de récupérer diverses informations quant à la découverte de celles-ci.
Malheureusement, la situation vire au drame assez rapidement, nos alliés meurent un par un de manière mystérieuse jusqu’à la découverte de ‘’vaisseaux ‘’ aliens capables de geler des navires et de déchiqueter des hommes.
Agir vite ne sera plus une option. Vous serez donc opposé aux forces en présence sur l’île qui veulent la même chose que vous : récupérer des informations capitales sur ces êtres extraterrestres et leurs technologies.
Il vous faudra donc vous adapter à chaque situation et pour cela, vous serez équipé d’une nanocombinaison puissante qui vous permettra d’effectuer des actions toujours plus folles pour vous extraire de ces batailles où vous serez la plupart du temps seul contre tous.
Malgré tout cela, l’histoire de Crysis Remastered reste très simple et le scénario assez basique. Le jeu met surtout en avant l’innovation du titre qu’est la nanocombinaison, les champs de batailles prennent alors une autre dimension, ce qui passionnait les joueurs à sa sortie il y a déjà 13 ans et qui continue aujourd’hui.
La nanocombinaison, l’armure ultime
Crysis, à part ses 13 ans d’âge, réussit à surprendre les joueurs avec son système de jeu lié à la nanocombinaison et celle-ci a été remise au goût du jour dans cette versions remastérisée qui lui fait parfaitement hommage.
Grâce à cette combinaison avancée, vous aurez des capacités surhumaines tout droit sortis de films de science-fiction :
- Vous pourrez vous rendre invisible, ce qui vous permettra de surprendre vos opposants mais aussi de vous replacer au cœur de l’action.
- Un mode renforcé qui augmentera votre résistance aux différents tirs reçus en absorbant les chocs.
- Vous pourrez aussi sauter plus haut et sprinter sur de courtes distances plus rapidement.
Ce sont donc grâce à ces capacités que vous allez devoir traverser la moitié de l’île à la découverte d’informations disséminées sur plusieurs quêtes principales et secondaires.
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Mais ce qui fait que les champs de batailles de Crysis sont particulièrement intéressants sont les possibilités offertes du coup par cette armure et les armes disponibles.
Vous aurez donc tout un arsenal autant composé d’armes humaines qu’avec des technologies extraterrestres, bien sûr pour la plupart personnalisables grâce à un menu directement intégré au jeu comme vous pouvez le voir sur l’image au-dessus.
Du côté intelligence artificielle, on peut dire que celle-ci est très réactive, créant des situations très rapidement difficiles et cela même avec un choix de difficulté Normal dans le menu du jeu, ce qui nous a surpris.
Les ennemis nous repèrent vite, visent bien et surtout s’organisent afin de vous encercler, ce qui peut prendre au dépourvu le plus expérimenté des joueurs.
Du coté action, Crysis Remastered se veut au plus proche de ce qu’était l’expérience originelle, sacrifiant la nervosité attendue par la plupart des joueurs par un jeu plus technique notamment à cause des options telles que l’inertie de l’arme, ce qui rendra vos tirs plus précis en cas d’immobilisation mais vous fera rater la plupart de vos tirs en cas de ‘’balayage’’ afin de tirer dans le tas.
Le déplacement classique reste assez lent et rend donc la progression sans véhicule difficile surtout entre deux lieux de mission.
Et pour vous déplacer, vous aurez aussi le choix entre les voitures armées, les camions armés et les tanks. Vous allez pouvoir profiter de ces véhicules afin de détruire tout ce qui se trouve sur votre chemin.
Vous pourrez finalement profiter des décors paradisiaques et des environnements proposés grâce à ce qui fait l’essentiel de ce Remaster.
Toujours aussi difficile à faire fonctionner
Une des raisons voire la principale raison de jouer à Crysis Remastered, ce sont sans aucun doute les améliorations visuelles.
Avec un pack de textures 8k et une amélioration des ombres, reflets, éclairage, l’HDR et la technologie ray-tracing de chez Nvidia, le jeu est préparé pour l’avenir.
En jeu, le rendu est époustouflant et ce, même avec notre configuration moyenne car, effectivement, il fait plier même notre GTX 1080 Ti dans les configurations supérieures.
Un mode graphique a même été nommé ‘’ Can it run Crysis ? ‘’ (peut-il faire fonctionner Crysis ?) faisant référence à la controverse créée par le jeu original qui faisait poser la question à chaque sortie de carte graphique.
Effectivement, ce mode graphique porte bien son nom car, en effet, aucune carte graphique actuelle, même là RTX 3080, ne peut le faire fonctionner à plus de 30 images par seconde en 4K, ce qui fait devenir à nouveau ce qui faisait la force de Crysis un outil de référence.
Les seuls points noirs surlignés par le rehaussement des graphismes sont la synchronisation labiale mais aussi les animations car, même si sublimé par des graphismes vus à la hausse, ils restent au niveau de l’original.
Autres points surprenants, le ray-tracing de chez Nvidia est directement intégré au moteur du jeu : le CryEngine, ce qui le rend accessible même avec des configurations moindres et des cartes graphiques non RTX moyennant une partie de leurs performances.
Des rendus surprenants mais des animations en deçà de nos attentes, voici ce qui résume bien Crysis Remastered. Cependant, l’immersion globale est réussie notamment grâce à la bande originale du jeu.
Une ambiance générale au niveau
Avec autant d’améliorations visuelles, on aurait pu s’attendre à un travail supplémentaire au niveau de la bande-son et des voix du titre. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
Même si l’ambiance globale du titre est réussie, certains points comme l’accent des coréens traduit en français dans les difficultés inférieures peuvent vous surprendre.
Lors des combats, la spatialisation du son est bonne nous permettant de trouver chaque opposant même dans la plus grande des confusions.
Les Ost nous immergent dans le jeu lors des cinématiques (même si relativement courtes) et nous permettent vraiment d’apprécier le jeu et ce, même dans les environnements forestiers. Un résultat global au niveau de Crysis malgré le manque de d’améliorations.
Une conclusion inattendue ?
Crysis Remastered faisait partie des jeux les plus attendus de cette année, a-t-il déçu les joueurs ? D’après nous, la réponse est non. Crysis Remastered garde avant tout l’essence de ce qui a fait de son prédécesseur un bon jeu avec sa maniabilité et les possibilités qu’il offre grâce à la nanocombinaison. Des graphismes époustouflants avec un niveau de détail impressionnant et avec toujours plus de difficulté à le faire fonctionner, ce qui peut malheureusement nuire aux joueurs aux faibles configurations. Un remaster dans les règles avec un respect total de ce qui faisait l’original même si nous pouvons regretter un léger ralentissement dans le gameplay et une bande-son qui manque de nouveauté. Vous l’aurez compris, nous avons apprécié Crysis Remastered comme l’original. Malgré cela, le manque de travail dans les autres domaines tels que les graphismes nous a un peu déçu.