Depuis le succès fulgurant du roi des jeux de farming, Minecraft, créée en novembre 2011, nombre de développeurs ont tenté de s’engouffrer dans la brèche apportant tour à tour leurs pierres à l’édifice : scénarios plus élaborés, différences graphiques ou même perte d’une dimension. Certains jeux ont su se démarquer de cet illustre modèle jusqu’à ouvrir de véritable sous-genre au jeu de « Notch ».
Et aujourd’hui c’est au studio Gaddy Games, pourtant plutôt spécialisé dans les jeux sur mobile, d’entrer dans l’arène avec leur première création sur pc : Dig or die.
Leur bébé a t il les arguments pour rivaliser ? La réponse dans ces lignes.
Il fallait justement se crasher là
Peut-on appeler le héros de cette aventure un « poissard”?
Le joueur est un nouveau engagé par la compagnie « Craft and co ». Il se retrouve tel un Robinson Crusoé de l’espace crashé sur une planète pour le moins inhospitalière avec pour seule compagnie l’intelligence artificielle de son vaisseau. Avec un sens de l’humour un brin particulier, le joueur devra faire attention aux très vilaines bestioles particulièrement curieuses de savoir si nous sommes goûteux en version chicken kebab.
La seule lueur d’espoir se trouve dans la construction d’une fusée grâce aux matériaux présents sur place et heureusement quelques éléments indispensables à cette entreprise ont survécu au crash…
Ma b…, mon couteau et deux ou trois autres trucs
Évidemment être membre d’une compagnie spécialisée dans le recyclage futuriste aide énormément lorsque l’on se retrouve perdu sur une planète hostile.
Hormis le fusil, votre équipement comptera 2 pièces maitresses :
- Premièrement le « Miniaturisor » permettant de réduire et stocker n’importe quels matériaux utiles à la construction.
- Deuxièmement « l’Auto buider » capable de les assembler afin de créer des objets à partir de ces mêmes matériaux.
Les deux sont améliorables dans le but de creuser les minéraux de plus en plus durs.
Une fois arrivé sur cette planète, la première chose à faire est de construire avant la nuit un abri de fortune à base d’arbres poussant dans les environs afin de se protéger des premières créatures venues chercher des noises à notre naufragé spatial, car lorsque le soleil se couche et le rythme change… Le jeu se change presque en »Tower defense » où il sera nécessaire de construire des défenses solides, car chaque type de bête tué dans la journée revient attaquer la nuit, rendant le titre plus difficile au fur et à mesure des explorations.
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En parlant de construction, une spécificité de Dig or Die est que chaque matériau possède sa propre résistance et mettre trop de poids sur une dalle de béton la fera s’écrouler ainsi que toute la structure qu’elle soutenait.
Il convient donc de réfléchir à comment renforcer correctement les murs de sa base. De plus, il faudra compter également avec l’eau, que ce soit sous forme de pluie ou parmi les lacs présents sur la carte. L’élément liquide a un comportement réaliste et il sera parfois nécessaire de creuser des tunnels afin de dévier une étendue d’eau autrement infranchissable. Dans la même veine, une habitation mal isolée va rapidement se transformer en piscine improvisée.
Une fois la fusée construite et la planète loin derrière éventuellement fait dans plusieurs modes de difficulté, le jeu propose d’autres types de défis tels que commencer l’aventure sous une mer haute de 300 cases ou que le monde ne soit constitué que d’îles flottantes dans le ciel.
Pour les joueurs moyennement fans d’exploration, un mode ne contenant que la partie défense est présent ainsi qu’un mode construction sans ennemis où tous les matériaux sont disponibles dès le début.
Un monde procédural de pixels en 2D… de plus
Graphiquement Dig or die reste dans la norme des productions actuelles du même genre sans spécialement se démarquer de la concurrence, ce qui ne le rend pas désagréable à regarder et ne lui donne pas une identité vraiment propre. Un éditeur de personnage rudimentaire est également disponible.
La diversité des biomes traversés est à souligner avec les lacs, les montagnes et les différents types de cavernes ou même les îles flottantes possédant toutes leurs propres végétations et minéraux à récolter ainsi que les dangers les accompagnant.
Niveau ambiance sonore, tout colle parfaitement aux différents moments. Tantôt relaxante et joyeuse en journée, tantôt stressante une fois la nuit tombée. Cette ambiance s’ajoute à la pression quand en pleine nuit on s’est aventuré trop loin et on peine à rentrer derrière les murs protecteurs de sa maison.
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Et pourquoi je serais le seul naufragé d’abord ?
Si le jeu peut au bout d’un moment montrer un côté un peu répétitif en solo, il est parfaitement possible de créer une partie multijoueur et inviter jusqu’à 3 autres compagnons afin de se répartir les tâches pour construire la fameuse fusée qui nous sauvera.
Ce mode devient très vite amusant pour peu que l’on soit un minimum organisé. De plus tous les modes et autres défis, hormis l’histoire principale, sont jouables à plusieurs.
Le tout fonctionne correctement et aucun problème technique n’est à signaler.
En bref
Dig or Die non content de compter sur une base de gameplay solide hérité des différents jeux l’ayant précédé, ajoute à cela des mécaniques de jeu qui lui sont propres (l’eau et le système de construction original ou encore les défis dans des conditions particulières). Cela lui donne une véritable identité malgré des graphismes légèrement génériques.
Pour finir ce test, il reste juste à dire qu’entre le mode solo et la possibilité de relever tous les défis avec des amis en ligne, la durée de vie du titre s’en trouve considérablement augmentée. Le tout est vendu pour une douzaine d’euros et il a les armes pour intéresser les amateurs de craft.
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