Pour la fin 2019, Codemasters ressuscite la saga GRID cinq ans après GRID Autosport. Particulièrement appréciée par les joueurs à la recherche de courses automobiles sans prise de tête, la série de jeux GRID privilégie, comme à l’accoutumée, le fun ainsi que le spectaculaire.
Dès l’ouverture du jeu, GRID nous met dans le bain lors de son introduction d’environ dix minutes en nous faisant participer à trois petites courses. On peut rapidement y retrouver la maniabilité très accessible de la saga GRID, avec des courses nerveuses de par ses IA plutôt violentes, dans le but de vous dépasser.
Suite à cette introduction, on accède au menu principal nous permettant de commencer le mode Carrière, de faire des parties en Multijoueur ou de faire des courses libres.
Dans le mode Carrière, nous pouvons retrouver six catégories avec une douzaine de challenges chacune. Les épreuves des différentes catégories se débloquent au fur et à mesure que nous réussissons les courses précédentes.
Il faut donc participer et réussir chaque course pour débloquer le défi ultime de chaque catégorie, l’épreuve Showdown.
Les courses auxquelles nous devons participer restent plutôt brèves tout en étant à bord de différents modèles d’automobiles comme les monoplaces, les muscle-cars, les stock-cars, les GT mais il y a aussi les Invitational avec des prototypes ainsi que d’anciens bolides qui restent emblématiques.
Bien sûr, remporter les courses donne de l’EXP mais le plus important, c’est l’acquisition de précieux dollars permettant d’acheter de nouveaux véhicules.
Une Carrière sans Histoire
Dans le mode Carrière, l’objectif est simple : faire les courses pour déverrouiller les suivantes. Pas de trame scénaristique, pas d’écuries officielles, pas de personnages visibles, notre seul but final est de devenir le numéro 1 des GRID World Series.
Même si l’introduction nous laisse espérer une certaine mise en situation, là, nous ne trouvons pas de fil conducteur pour la carrière. Contrairement à l’un de ses prédécesseurs, GRID 2, pas d’intermède ou d’interview entre les courses, juste une grille de courses à remporter dans chaque discipline à savoir le Touring, le Stock, le Tuner, le GT, le Fernando Alonso ainsi que l’Invitational.
Bien sûr, en début de Carrière, le choix est très restreint mais en enchaînant les victoires, les coupes se débloquent.
Dans chaque discipline se réunissent une ou plusieurs catégories de véhicules spécifiques à savoir les Muscle cars, les Pro Truck, les Groupe 1, les Groupe 2, les Nascar, les Prototypes, les Skirmish, les Pots de Yahourts, les Classic Touring, les F1000, les Historic GT, les G7 spécial, les F1, les Ferrari et encore d’autres.
On peut voir que nous sommes servis en terme de choix de véhicules avec différents looks, tenues de route, maniabilités, performances etc.
Bien évidemment, pour chaque catégorie, il faudra acheter au moins un véhicule parmi un choix plus ou moins grand. Il faut donc économiser les précieux dollars pour pouvoir acheter les bolides de certaines catégories qui coûtent très cher.
Première chose que l’on remarque, après le prix des véhicules, ce sont les jauges de Puissance ainsi que de Poids. Bien que celles-ci soient très apparentes, elles ne semblent pas influer de beaucoup sur le comportement réel des véhicules.
Ensuite, après l’achat des véhicules, il est possible de personnaliser leurs couleurs.
Système de coéquipier
Il n’est pas très visible de prime abord mais nous avons le droit à un équipier qui participe aux mêmes courses que nous et à qui il est possible de donner des ordres par radio comme attaquer et défendre.
En effet, dans la mêlée de bolides cherchant à vous arracher la première place, il n’y en a qu’une qui vous laisse une ouverture et n’essaie pas de vous pousser, c’est votre coéquipier.
Plus qu’un équipier, il est notre garde du corps sachant que ce dernier peut empêcher les autres coureurs de vous rattraper en plus de vous céder la première place du podium.
Si il se trouve en fin de peloton, nous pouvons lui demander d’attaquer pour gagner quelques places.
Cette notion d’équipier reste intéressante mais mériterait un plus grand approfondissement avec sa mise en avant.
Une idée d’équipe ainsi que de victoire commune apparaît bien dans le rapport de victoire à la fin de chaque course. Meilleure est la place de l’équipier plus on gagne d’argent mais il y a totalement la possibilité de se passer des commandes de communication avec notre équipier pour simplement gagner la course seul.
Chose étrange, nous pouvons retrouver une section de gestion des coéquipiers dans l’onglet profil. Nous pouvons y recruter un équipier parmi une liste de plusieurs personnages avec chacun des aptitudes axées sur une discipline.
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Cette section de gestion se trouvant en dehors de la carrière donne l’impression que la fonctionnalité n’est pas bien intégrée et voudrait se faire oublier.
Qui s’y frotte, s’y pique
En début de course, il est très difficile de ne pas rentrer dans une ou plusieurs des quinze autres voitures sur ces routes étroites.
Il est bien possible de jouer les qualifications rapides et de se placer plus en avant sur le peloton mais on y perd la joie de dépasser tous les adversaires pour arriver à la première place.
L’IA du jeu est très agressive avec un fort niveau de nuisance. Ils nous bloquent le passage, essaient de garder la meilleure trajectoire possible et en déviant facilement pour chercher la collision. Plus vous rentrez dans vos adversaires et plus il se mettent en colère jusqu’à ce qu’on devienne leur ennemi juré.
Vous pouvez vous faire autant d’ennemis jurés que vous avez d’adversaires même votre équipier qui n’écoutera plus vos ordres dans ce cas-ci.
Les pilotes IA de GRID sont plus proches que jamais d’un comportement humain. Ils font des erreurs, ratent certaines de leurs trajectoires et peuvent même devenir complètement fous pour faire un gros accident.
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Chaque voiture à un comportement différent ce qui donne une bonne variété de coureurs et non de simples voitures qui suivent une ligne de conduite invisible.
La conduite des véhicules reste très accessible pour garder un minimum de plaisir et reste précise mais l’aspect simulation reste tout de même au second plan. Cela fait de GRID un jeu d’arcade plutôt équilibré.
De plus, si vous souhaitez donner plus de répondant au jeu, vous pouvez toujours rendre l’IA plus forte ou encore réduire les assistances ainsi qu’activer les dégâts réels.
Belles Routes d’Asphalte
Graphiquement parlant, le jeu est beau, les véhicules sont bien modélisés et ont de belles décorations.
D’ailleurs, les circuits ainsi que les pistes ont des décors détaillés. Ballons, confettis, vagues remontant par-dessus les barrières de la piste, foule en délire, de nombreux détails qui donnent vie à l’environnement.
Les différentes vues sont aussi bien représentées et donnent une bonne immersion.
Par contre, bien qu’elle soit très bien faite, la vue intérieure est très difficile à utiliser lorsque nous sommes entourés puisqu‘on ne voit pas si un adversaire tente de nous dépasser ou de nous pousser.
Enfin, les différents effets de lumière sont très beaux lors des différents moments de la journée ou de la nuit, ou selon les différences météorologiques.
Conclusion
Codemasters a beau déjà avoir prouvé son niveau dans la simulation avec F1 2019 ainsi que Dirt Rally 2, il garde le niveau avec GRID 2019, le petit frère de GRID 2. On sent une certaine volonté de faire perdurer la patte « GRID » même si cela peut être un manque de prise de risques.
Le jeu reste très sympathique à jouer avec un gameplay très accessible et une très bonne qualité graphique.
De plus, le fait de jouer contre des pilotes qui semblent avoir une forme de personnalité est vraiment un plus dans ces courses qui ne possèdent pas de fil conducteur.