Retrouvez le test de The Elder Scrolls Blades, un RPG free-to-play sorti sur Nintendo Switch, iOS et Android.
La série des Elder Scrolls a démarré en 1994 avec « Arena » qui posa les bases des titres suivants. Aujourd’hui, après 5 épisodes (sans compter les dérivés) sortis, cette licence est devenue une véritable légende dans le monde du RPG.
D’abord sur PC, c’est à partir de Morrowind que la série a envahi le monde des consoles de salon dans des versions certes moins attirantes que sur ordinateur (particulièrement pour les mises à jour) mais pour la plupart tout à fait correctes.
Extrêmement connus aussi pour son énorme communauté de moddeurs, chaque titre profite d’une énorme longévité. Pour preuve, l’épisode Skyrim sorti depuis maintenant 9 ans reste dans la liste des jeux les plus présents sur toutes les plates-formes de partage.
Néanmoins, les machines portables ne pouvaient supporter des jeux aussi énormes et aucune adaptation d’un épisode ne parut jusqu’à ce qu’un opus spécialement conçu pour mobiles nommé « Blades » ne soit annoncé perdant au passage le gigantisme propre aux Elder Scrolls au profit d’un free-to-play principalement constitué de donjons à explorer, plutôt moyennement accueilli à l’époque. Le jeu sort de nouveau cette fois sur Nintendo Switch, l’année de séparation entre les deux machines fera-t-elle la différence ?
Un guerrier de retour chez lui
L’histoire commence donc après la sélection de votre avatar et, suite à la découverte de votre ville natale détruite, vous décidez de venir en aide aux habitants survivants d’abord en réglant leurs problèmes et ensuite en rapportant les matériaux nécessaires à la reconstruction de la ville.
Il va donc falloir multiplier les descentes dans les différents donjons afin d’aller farmer du bois, du fer sans oublier de l’argent qui est indispensable au développement de la ville
De plus, vous pouvez accumuler de l’expérience pour progresser toujours plus loin dans l’aventure et d’aller affronter d’autres joueurs en ligne dans des duels d’arène.
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Du Elder Scrolls pur jus… mais light
Support oblige, « Blades » perd une grande partie de ce qui fait l’essence d’un Elder Scrolls, à savoir un monde immense et un système de combat très tactique permettant entre autres de tourner autour de l’adversaire.
Néanmoins, malgré ces changements, Blades garde un système de combat simple mais très agréable. Chaque ennemi se présentant devant nous prêt à en découdre, le jeu vous propose trois options pour les affronter : coup droit, coup gauche et parade (du moins au début, à cela s’ajoute le système de magie, d’attaques spéciales et d’objets). Le principe étant de bloquer à l’instant où l’ennemi attaque, ceci ouvrant une brèche dans sa propre garde permettant de démarrer un combo gauche/droit, chaque coup doit être maintenu et relâché dans un timing optimal symbolisé par deux cercles.
Un système de compétences très bien fourni permet également de créer un personnage à la carte selon sa propre façon de jouer.
En ce qui concerne le monde, celui de Blades se limite à la ville de Clairval qu’il faudra reconstruire et une multitude de donjons.
Pour les amateurs de défis, il existe aussi un donjon infini appelé l’Abysse dont le but n’est nul autre que d’aller le plus loin possible tout en récupérant le plus possible les objets les plus rares avant de mourir.
Ceci dit, tout ceci ne suffit pas à cacher une certaine répétitivité et enchaîner les donjons pour farmer les ressources peut lasser les joueurs les moins patients.
Tant qu’on reste sur les petits défauts, Blades reste un free-to-play avec tout ce que ça implique : une boutique (dont la pub devient légèrement envahissante au début du jeu) est donc disponible avec une monnaie virtuelle à acheter afin de pouvoir accélérer la construction des bâtiments et autres forges d’armes ainsi que des coffres aux loots aléatoires. Heureusement, il est parfaitement possible de se procurer ces diamants sans passer à la caisse. Des quêtes journalières en donnent une petite quantité (de plus, elle n’est pas réellement indispensable pour progresser).
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Un jeu prévu pour smartphones aux graphismes… très sympas
The Elder Scrolls Blades a beau avoir été prévu pour fonctionner sur des machines pouvant tenir dans la main. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, sans en mettre plein la vue, il s’en tire malgré tout très honorablement. De plus, on reconnaît bien la patte graphique propre a la série.
Les donjons, bien que répétitifs, sont plutôt diversifiés (grottes, châteaux, forêts) et très jolis à visiter.
Même constat pour la musique, on reconnaît bien les mélodies typiques des Elder Scrolls que ce soit en ville ou en expédition sans compter que des voix ont été ajoutées par rapport à la version smartphone.
Et le multi dans tout ça ?
Jeu free-to-play oblige, The Elder Scrolls Blades se devait de contenir une partie multijoueur. Malheureusement, les donjons ne peuvent se faire que seul mais il est possible de créer des guildes entre joueurs et d’aller visiter la ville de ses amis. Cependant, la chose la plus intéressante de ce mode reste l’arène qui permet d’aller affronter d’autres joueurs en duel afin d’obtenir des récompenses.
Pour ce que nous avons pu en voir, le matchmaking semble fonctionner correctement et fait en sorte de nous faire éviter les duels trop déséquilibrés. Ce mode, bien que sympathique, peut vite lasser mais permet un peu de diversité entre deux donjons.
Alors bien ou pas ?
En bref, The Elder Scrolls Blades ne fait évidemment pas le poids face à n’importe quel autre épisode de la série. Néanmoins, il reste un bon petit jeu pour ceux qui veulent retrouver l’ambiance si particulière des Elder Scrolls sans devoir y passer des centaines d’heures à explorer une carte gigantesque. De plus, son marché n’est pas trop envahissant et, passé les premières heures de jeu, ce free-to-play reste toutefois très agréable à parcourir.