Après son lancement en octobre 2019 sur PC et consoles ainsi qu’une sortie sur Nintendo Switch en début d’année, The Outer Worlds ramène les joueurs dans l’univers déjanté du RPG d’Obsidian avec son premier DLC nommé Péril sur Gorgone.
Commençons tout de même avec un petit résumé rapide du jeu de base dont vous pourrez retrouver la totalité dans le test de The Outer Worlds que vous pourrez retrouver sur notre site.
Quand la colonisation dérive vers la débâcle
Alors que le système Halcyon est en pleine colonisation par la fédération capitaliste de la Terre, vous partez avec plusieurs centaines d’autres colons, la fine fleur des scientifiques terriens, vers une colonie à bord de l’Espoir. Un voyage en cryostase qui ne se terminera pas comme prévu puisque, suite à un problème, votre voyage de dix ans en prend plutôt soixante-dix.
Durant votre long sommeil, les colonies évoluent et engrangent leur lot de problèmes en plus d’oublier l’existence de votre vaisseau, disparu des radars depuis plus de soixante ans.
C’est là qu’intervient le docteur Phineas Welles, un savant fou vous réveillant de votre long, trop long sommeil, pour tenter de sauver les colonies. En effet, sans l’apport en têtes pensantes que représentait l’Espoir, les colonies sont au bord de la famine et frôlent l’extinction.
N’ayant pas assez de matériaux pour sauver d’autres colons, Phineas Welles vous envoie à la recherche d’un contrebandier qui vous permettra de trouver le fameux matériau, mais allant de galères en catastrophes, votre capsule commence par s’écraser sur le fameux contrebandier puis vous découvrez que l’utopie capitaliste qui vous avait amené à rejoindre l’Espoir est devenu un cauchemar empli de surexploitation, de guerres, de la révolution ainsi que de famines.
De fil en aiguille, vous réparez l’Imposteur, le vaisseau du contrebandier en aidant, au passage, les colons travaillant pour Spacer’s Choice, entreprise emblématique du jeu pour ensuite partir pour reprendre vos péripéties.
Vous n’aurez donc qu’à choisir entre rejoindre la rébellion ou bien vous rapprocher de l’élite des colonies : le Conseil.
C’est donc au milieu de cette histoire que s’ajoute le contenu du DLC The Outer Worlds : Péril sur Gorgone, débutant par un retour sur la “magnifique” planète Monarque.
Un scénario qui se tient
En effet, après avoir exploré la planète Monarque et rempli les conditions de la quête Radio Libre Monarque, vous pourrez parler avec Ada, l’intelligence artificielle de votre vaisseau, en retournant sur l’orbite de la planète, déclenchant la quête conduisant jusque’à Gorgone, la nouvelle planète-astéroïde du jeu.
Bien évidemment, pour pouvoir parcourir sans trop de peine cette planète plutôt belliqueuse, il est préférable d’avoir un personnage proche du niveau 25.
Cette nouvelle aventure démarre donc par la réception d’un étrange colis : un bras tranché tenant un message enregistré vous faisant savoir qu’un mercenaire très réputé était en mission pour un contrat très juteux. La mission ne s’étant pas bien passée, ce mercenaire fait savoir par son message qu’il confie cette mission à votre prédécesseur, le Capitaine Hawthorne qui, malheureusement ou heureusement, s’est fait écraser sous votre capsule quelque temps auparavant.
La pensée d’une juteuse récompense ne vous laissant pas de marbre, vous prenez de ce pas la route du Manoir de la planète Gorgone. Là, une femme au doux surnom de Minnie vous confie la tâche plutôt difficile. Spacer’s Choice a mené des expériences sur Gorgone dont une partie était gérée par la mère de votre commanditaire. Évidemment, les choses se sont mal passées et la planète a été partiellement évacuée, laissée aux maraudeurs qui pullulent à cet endroit.
Avec pour objectif de réhabiliter le nom de la mère de Minnie tout comme pour dénouer les fils du mystère, vous devrez aller enquêter sur place pour pouvoir en apprendre davantage.
Bien que la trame principale du DLC soit, pour la plupart des joueurs, prévisible, le développement de ses personnages et ses enjeux est assez important. Les dialogues et les blagues font souvent mouche donnant une certaine importance aux enjeux apportant leur lot d’explications sur l’univers du jeu de base.
Il arrivera qu’on fasse quelques voyages vers des lieux déjà visités. Pour ceux ayant déjà fini le jeu avant de faire le contenu additionnel, en plus de parcourir les chemins rocheux violets de la planète-astéroïde, venir à bout de ce DLC vous prendra une demi-dizaine d’heures de jeu.
Contenu additionnel avec peu d’ajouts
Malgré une histoire assez sympathique, successivement drôle et sombre, on reste tout de même en terrain connu.
Péril sur Gorgone n’apporte pas énormément de nouveautés dont de nouvelles armes avec les plus puissantes en fin de DLC. Les mécaniques sont les mêmes que dans le jeu de base avec des dialogues basés sur votre niveau de compétence dans un domaine. Les joueurs auront l’occasion de faire passer leur personnage du niveau 30, niveau maximum du jeu de base, jusqu’au niveau 33.
Il est tout de même possible de voir quelques bugs lors des affrontements comme des ennemis disparaissant et réapparaissant avec toute leur vie, ce qui peut se révéler gênant quand on est déterminé à réduire au silence toute la racaille locale.
Sans oublier qu’il est tout de même toujours possible d’aborder les affrontements furtivement puisque le level design est plutôt évident et vous laisse facilement voir les chemins pour éviter les combats s’annonçant un peu trop tendus ou bien échapper à un crochetage ou un piratage un peu au-dessus de vos compétences.
Malgré les multiples approches et les deux fins bien différentes, ce DLC ne possède pas vraiment une bonne rejouabilité, au vu de son petit nombre de quêtes secondaires et de son contenu annexe faible, ce qui fait de ce DLC un contenu correct avec une bonne histoire mais qui manque cruellement de contenu pour se rendre vraiment indispensable.
Un portage mitigé
Repassons tout de même sur les problèmes du titre de base en parlant de son portage sur Switch puisque ce test a été réalisé sur Nintendo Switch. Comparé aux versions sur PC et sur les autres consoles, les couleurs sur Switch sont plus ternes avec des contrastes moins appuyés. Il est tout de même bon de noter que The Outer Worlds n’a pas pour ambition une image réaliste et ce, sur aucun support.
De plus, que ce soit en portable ou en dock, il n’est pas rare de voir des ennemis ou des objets apparaître non loin du personnage, ce qui peut surprendre lorsqu’on voit un maraudeur nous sauter dessus alors qu’on ne l’avait pas vu en scrutant au loin.
Il est tout de même possible que ces problèmes soient des choix fais par Virtuos, studio responsable du portage Switch du jeu, pour pouvoir éviter les lags en jeu ou alléger les temps de chargement puisqu’il faut se l’avouer, pour un FPS-aventure sur Nintendo Switch, le jeu tourne tout de même admirablement bien.
Un bon retour sur le jeu ?
Sans être franchement incontournable, en raison de son contenu annexe assez faible comme du peu de nouveautés apportées au jeu d’origine, Péril sur Gorgone reste cependant solide dans l’histoire qu’il raconte.
Pendant 5 heures environ, vous pourrez vivre une aventure certes parfois évidente mais globalement bien écrite même si sa construction reste relativement rudimentaire.
En somme, si l’univers barré de The Outer Worlds vous manque, vous retrouverez dans ce DLC tout ce que vous avez aimé dans l’opus d’origine sans être surpris par son contenu pour autant.